Les zones de production françaises de poireau sont la Manche (région de Créances, du Mont-Saint-Michel…) et la région nantaise (en poireau primeur dès le mois de mai) ; viennent ensuite le Nord - Pas-de-Calais, le Centre, l’Ain et l’Aquitaine notamment.

Les poireaux d’automne et d’hiver importés proviennent essentiellement de Belgique.

Le poireau est à la fois symbole de printemps avec le poireau primeur et un légume d’hiver traditionnel. Ce produit est en fait un assemblage de feuilles dont les bases emboitées forment une pseudo tige appelée « fût » ; sa partie enterrée restant blanche.

On distingue le poireau primeur par opposition au poireau d’hiver. Toutefois aucune réglementation ne définit vraiment le poireau primeur.

Le poireau d’hiver a environ 9 mois de culture aux champs et a tendance à être un peu fibreux. Sa commercialisation s’arrête quand la hampe (montaison dans le fût) devient trop importante. Avec les frigos en froid humide, on sait conserver ce poireau d’hiver 10 à 11 semaines ; ce qui le fait rejoindre le créneau traditionnel du poireau nouveau.

Le poireau primeur est un poireau issu d’un autre calendrier de production : plus jeune, avec une hampe florale qui n’est pas encore formée, ou tendre, à l’intérieur de la partie enveloppée. Sa période de commercialisation s’échelonne entre mai et début juillet, date après laquelle on parlera plutôt de poireau d’été. À la récolte, après 3 ou 4 mois de production, le poireau, plus jeune, est aussi plus tendre. Toutefois, les techniques culturales actuelles permettent de produire du poireau primeur de gros calibres.

Les variétés existantes correspondent aux différentes saisons de l’année :
• Variétés de printemps : soit à feuillage coloré vert bleuté et à fût court, soit à fût long mais au feuillage clair voire pâle.
• Variétés d’été (récolte de juillet à septembre) : fût long et feuillage vert clair ou vert franc.
• Variétés d’automne (récolte dès octobre et jusqu’aux premières gelées).
• Variétés d’hiver (récolte tout l’hiver).

Le choix des producteurs se portera sur les variétés les moins sensibles aux maladies. Les variétés d’automne et d’hiver seront également choisies en fonction de leur aptitude à la conservation au champ.  La densité de plantation sera également moindre par rapport à une culture conventionnelle. Cette densité plus faible facilitera le désherbage mécanique, au détriment du rendement, alors plus faible. Les variétés les plus récentes peuvent être préférées pour leur homogénéité et leur rendement. Elles présentent souvent plus de tolérance aux maladies (rouille). La mouche mineuse parasite les cultures de poireaux en creusant des galeries dans les fûts. La lutte s’opère 1) grâce à des filets de protection, sa mise en place peut se reposer sur le suivi des vols (Bulletin de Santé du Végétal régional, ou l’observation de piqûres de nutrition sur des plantes témoins comme la ciboulette, précédant la ponte sur les feuilles du poireau), 2) en pratiquant une rotation des cultures pour éviter que les mouches mineuses émergeant de pupes conservées dans le sol se retrouve sous le filet, 3) en semant les poireaux sous châssis avant de les repiquer après le premier vol de la mouche mineuse vers la fin de l’hiver, ou encore 4) par la destruction des déchets de cultures potentiellement infestés.

Norme obligatoire

Le poireau est soumis à la norme générale de commercialisation européenne définie dans le Règlement  (UE) N°543/2011 modifié.

Norme d'application volontaire

Les expéditeurs peuvent, s’ils le souhaitent, indiquer une catégorie sur les colis de produits. Dans ce cas, la marchandise doit correspondre aux exigences de qualité et de calibre de la norme CEE-ONU FFV-21 concernant la commercialisation et le contrôle de la qualité commerciale des poireaux. Si ce n’est pas le cas (en l'absence de catégorie), l’expéditeur peut, à titre informatif, indiquer des exigences de calibrage à sa convenance.

Tolérance de qualité (admise dans chaque colis pour les produits non conformes aux exigences de la catégorie indiquée) : 10 % en catégorie I et II.

Cette norme ne peut s’appliquer aux blancs de poireaux (dès lors, qu’il ne s’agit plus de produits bruts).

Les poireaux doivent présenter une grande fraîcheur (feuilles turgescentes) et avoir été correctement lavés et parés (coupes des feuilles vertes). En cas d’achat de blancs de poireaux (produits dits « sommairement préparés » et donc ne pouvant être soumis à la norme générale), veiller à l’absence de repousse au niveau de la coupe.

Il existe une IGP pour le poireau de Créances.

En frais, le poireau est peu utilisé en RHD, car il nécessite un parage important qui engendre des déchets volumineux et parfois terreux (extrémités vertes des feuilles, plateau racinaire). On constate une baisse des achats depuis les années 2000.

Une journée à température ambiante. Quelques jours entre 2 et 5 °C (forte humidité).

Apportant en moyenne 27,40 kcal pour 100 g soit 114 kJ, le poireau bouilli à l’eau a une faible valeur énergétique. Il est source de fibres car il apporte 3,40 g pour 100 g. Constitué à 91,60 % d’eau, le poireau bouilli renferme également une quantité notable de vitamine B9. La 2^ème vitamine la mieux représentée dans le poireau cuit est la vitamine A (formée à partir de béta-carotène).

Parmi les minéraux et oligo-éléments, le mieux représenté est le cuivre (8 % des VNR).

Teneurs en fibres, vitamines, minéraux et polyphénols du poireau bouilli/cuit à l’eau
Et pourcentage des valeurs nutritionnelles de référence (VNR)