En France, la mangue est disponible toute l’année grâce à un approvisionnement du marché construit sur une succession d’origines plus ou moins lointaines.
Le Pérou démarre l’année avec une récolte en janvier. L’Afrique de l’Ouest arrive à maturité de mars à juin. Suivent le Mexique en juin, Israël de juillet à septembre, l’Espagne en septembre/octobre et le Brésil d’octobre à décembre. La mangue est le 5e fruit le plus produit dans le monde. Les principaux pays producteurs, mais qui n’approvisionnent que très peu l’Europe, sont l’Inde, la Chine, le Pakistan, le Mexique et la Thaïlande. Les approvisionnements français proviennent principalement d’Israël, du Brésil, du Pérou, de l’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Mali, Burkina Faso) et de l’Espagne.

Le manguier, originaire d’une région frontalière de l’Inde et du Pakistan, est cultivé dans la plupart des pays à climat tropical (Afrique, Amérique centrale et du Sud, Antilles, Asie…).
C’est un arbre à grand développement qui peut atteindre 20 à 30 m de haut. Son fruit, à l’épiderme fin plus ou moins adhérent, contient un noyau plus ou moins fibreux.

Il existe près de 3 500 variétés de mangues dans le monde. Les mangues commercialisées sont généralement de forme ovoïde allongée. Leur peau est lisse, fine, assez résistante et recouverte de pruine.

Le producteur en agriculture biologique privilégie les variétés de mangue les moins sensibles aux ravageurs et maladies. Les maladies principales sont l’oïdium et l’anthracnose. L’utilisation de souffre qui est autorisé en AB permet d’en limiter les dégâts. L’anthracnose qui produit des taches noires sur les fruits peut être contrôlée grâce à de traitements avec des huiles essentielles. Le principal ravageur est la mouche du fruit. Le nettoyage des parcelles en éliminant les fruits tombés au sol évite la prolifération des ravageurs. Le piégeage permet également de limiter les effets de la mouche. Les actions qui permettent de maintenir et de développer la présence d’une faune auxiliaire permet de limiter les dégâts des ravageurs sur les cultures. Le désherbage, que ce soit chimique ou mécanique n’est pas pratiqué. Un fauchage en début de récolte permet la création d’un mulch (couche de débris végétaux) qui limite le développement de certains insectes nuisibles.

Norme obligatoire

La mangue est soumise à la norme générale de commercialisation définie dans le Règlement (UE) N° 543/2011 modifié.

Norme d'application volontaire

Les expéditeurs peuvent, s’ils le souhaitent, indiquer une catégorie sur les colis de produits. Dans ce cas, la marchandise doit correspondre aux exigences de qualité, de calibre, de présentation de marquage de la norme CEE-ONU FFV-45 concernant la commercialisation et le contrôle de la qualité commerciale des mangues.

Dans le but de donner un repère aux acheteurs de la restauration, le tableau ci-dessous donne les correspondances entre les codes de calibres usuels (non obligatoires) et le grammage moyen des fruits.

Conditionnement
Lorsqu’elles sont importées par bateau, les mangues sont majoritairement conditionnées dans des colis de 4 kg. Dans ce cas, il existe un code de calibrage usuel qui fait référence au nombre de fruits dans le colis (par exemple B9 qui signifie 9 fruits de calibre B dans un colis qui pèse au total 4 kg).

Seront préférées les variétés sans fibre et les fruits à maturité optimale (chair légèrement souple au toucher).
La coloration de l’épiderme n’est pas un gage de qualité du fruit. Elle varie en fonction des variétés, des origines et des conditions climatiques…

De plus en plus utilisée en RHD, la mangue peut être la touche exotique des desserts.
Elle s’utilise nature, en salade de fruits, en soufflé ou en sorbet…
Certains plats d’origine asiatique l’utilisent en légume d’accompagnement lorsqu’elle n’est pas mûre.

Elle est également très utilisée outre-manche pour réaliser des chutneys, sorte de marmelade de fruits aigre douce utilisée comme condiment avec des viandes chaudes ou froides.

Attention : le volumineux noyau de la mangue représente 1/3 à 1/4 du volume du fruit selon les calibres et les variétés.

Pour présenter la mangue de manière originale. Découper les 2 joues entourant le noyau, quadriller la chair avec un couteau d’office, puis retourner les joues pour faire ressortir les dés de pulpe.

Comme tous les fruits exotiques, les mangues n’aiment pas le froid ! Elles seront utilisées le jour de l’achat ou stockées idéalement à une température de 10° à 12 °C.
Le critère de qualité primordial pour ce fruit est la maîtrise de la maturité. De nombreux opérateurs de la filière fruits et légumes pratiquent l’affinage des mangues. Pour cela, elles sont entreposées à des températures dépassant les 25 °C jusqu’à ce qu’elles atteignent la maturité souhaitée. Lorsque le jour de consommation est connu du fournisseur, celui-ci peut facilement proposer un produit qui donnera pleinement satisfaction aux convives

À maturité de consommation, la durée de vie de la mangue ne dépasse pas 24 à 48 heures. Immature, elle peut atteindre 3-4 jours à 20 °C et une semaine à 16 °C.

Apportant en moyenne 73,90 kcal pour 100 g (soit 314 kJ), la mangue est caractérisée par sa richesse en vitamine B9 (35 % des VNR) et en vitamine C (31 % des VNR). La vitamine B9, appelée également folates, est particulièrement connue pour son rôle dans la croissance des tissus maternels durant la grossesse. La vitamine C, quant à elle, contribue notamment à maintenir le fonctionnement normal du système immunitaire pendant et après un exercice physique intense et à réduire la fatigue.

La mangue est source de vitamine A, famille des caroténoïdes. Cette vitamine joue un rôle dans le processus de spécialisation cellulaire et contribue au maintien d’une peau normale et de muqueuses normales, au maintien d’une vision normale, au métabolisme normal du fer et au fonctionnement normal du système immunitaire. D’après la table Ciqual 2020, la mangue est un des fruits (le 5^ème) qui contient le plus de béta-carotène, précurseur de la vitamine A.

Enfin, la mangue est également source de vitamine E, vitamine qui contribue à protéger les cellules contre le stress oxydatif. D’après la table Ciqual 2020, la mangue est, après le cassis, le fruit qui contient le plus de vitamine E.

Quant aux minéraux et oligo-éléments, les mieux représentés sont le potassium et le cuivre.