En Europe, les principaux pays producteurs de melon sont l’Espagne, l’Italie et la France. Les importations françaises de melon représentent un peu moins de la moitié de la production nationale et proviennent surtout d’Espagne et du Maroc.

Les 3 principaux bassins de production sont :

- le bassin Sud-Est : PACA, Languedoc Roussillon, Rhône-Alpes

- le bassin Sud-Ouest : Aquitaine, Midi-Pyrénées

- le bassin Centre-Ouest : Poitou Charentes, Centre, Pays de la Loire

D’origine africaine, la culture du melon s’est étendue à partir de l’Egypte ancienne et du Proche-Orient. Il fut introduit en France lors des guerres d’Italie à la fin du XVe siècle. Sa production commença à se développer dans la région de Narbonne au XVIe siècle. À la Renaissance en Italie, le type charentais était cultivé par des moines à Cantalupo, résidence des papes en été, d’où son nom de cantaloup.

Depuis 2006, seize principaux types de melons présents sur les marchés européens ont été définis par l’OCDE et intégrés dans la normalisation internationale. Parmi eux, le Piel de Sapo, le Canari, le Galia et, bien entendu, le Charentais, reconnaissable à sa chair orangée, melon roi en France.

Les melons charentais sont dénommés jaunes lorsque leur écorce jaunit à maturité, ils sont à distinguer des charentais verts, qui restent verts.
Pour les melons charentais, il existe des variétés dont l’écorce est lisse et d’autres dont l’écorce est couverte de motifs liégeux. Lorsque ces motifs sont très nombreux, on parle de melon brodé. S’ils sont épars, on parle de melon écrit. La présence et l’importance de ces motifs n’a pas d’incidence sur la qualité gustative du fruit.

Aujourd’hui, le melon est disponible toute l’année. En provenance des Caraïbes (Saint-Domingue, Guadeloupe) par avion, du Sénégal ou des Canaries, les melons de contre-saison assurent une continuité de l’approvisionnement du marché. Aujourd’hui, certains opérateurs marocains se positionnent plus précocement (février, mars) avec du melon Charentais vert produit dans le désert saharien. 

Le choix des variétés se fera en fonction de la présentation des fruits, la sensibilité aux pourritures, l’apparition de fentes, le calibre moyen, la vigueur de la plante, la tenue du feuillage et la qualité gustative. Les maladies et ravageurs les plus problématiques en AB sont les nématodes à galles (vers ronds), les maladies du sol (surtout fusariose et verticilliose), les maladies aériennes (oïdium, viroses, bactérioses …) et certains ravageurs tels que le puceron. La protection contre le puceron se fait par l’emploi d’auxiliaires pour les cultures sous abris et par l’emploi de voiles de protection pour les cultures de plein champ. Concernant les maladies et nématodes, la protection relève surtout de la prophylaxie (pratiques culturales telles que les rotations longues) et /ou de la tolérance variétale et du greffage.

Norme obligatoire

Le melon est soumis à la norme de commercialisation générale européenne définie dans le règlement N°543/2011, modifié.

S’ils le souhaitent, les expéditeurs peuvent indiquer une catégorie et/ou un calibre sur les colis de produits. Dans ce cas, la marchandise doit correspondre aux exigences de qualité, de calibre, de présentation et de marquage de la norme CEE-ONU FFV-23 concernant la commercialisation et le contrôle de la qualité commerciale des melons.

L'accord interprofessionnel Melon charentais "Calibrage - Conditionnement" s'applique aux melons de type charentais et produits en France. Cet accord est d'application obligatoire car il a été étendu.

À réception les fruits doivent être :

• de couleur homogène, il est normal que la partie en contact avec le sol soit moins colorée, et de coloration jaune sur les tranches dans le cas des charentais jaunes.

Le parfum qui s’exhale de l’écorce doit être fruité (les melons à peau brodée laissent moins percevoir les parfums).

Un léger assouplissement de la base du melon, à l’opposé du pédoncule, est également un signe de maturité.

La qualité du melon se juge :

• à la saveur sucrée et les arômes en bouche,
• à son parfum,
• à l’abondance du jus et à la texture croquante ou fondante.

Le Label rouge "Melon" correspond à un cahier des charges particulier. Par ailleurs, 3 IGP existent pour le melon : "Melon de Guadeloupe", "Melon du Haut Poitou" et "Melon du Quercy".

Le melon de petit calibre est apprécié en restauration collective, car coupé en deux, il constitue une entrée ou un dessert. En restauration commerciale, son utilisation en entrée est très largement privilégiée et mise à profit durant toute la saison.

La période des vacances d’été prive toutefois le melon d’une utilisation plus importante en collectivité, surtout scolaire. Ceci explique le décalage entre sa consommation par les ménages, qui progresse d’année en année et sa place en RHD.

Dans l’ensemble toutefois sa consommation en RHD n’a cessé d’augmenter depuis 2000. Cet engouement est dû à une très nette amélioration de la qualité gustative des fruits (charentais jaunes et verts de début de campagne), à la diversité des calibres disponibles et à sa bonne présentation dans l’assiette.

Les melons charentais sont répartis en 3 groupes selon leur aptitude à la conservation :
• Les classiques : – de 6 jours de conservation
• Les intermédiaires : de 6 à 12 jours de conservation
• Les « longue conservation » : + de 12 jours de conservation

Les charentais jaunes, souvent les plus gustatifs, sont pour la plupart des melons de type classique ou intermédiaires. Laissés à une température de 20 °C, ils se conservent 2 à 3 jours après récolte.
À 12 °C, il est possible de le conserver 6 à 10 jours après récolte.

Les « longues conservation » concernent surtout les charentais verts.

Le melon est très riche en eau (84,20 %) et apporte en moyenne 62,70 kcal pour 100 g (soit 265 kJ). Sa principale caractéristique : sa richesse en vitamine A (formée à partir du béta-carotène). La vitamine A joue un rôle dans le processus de spécialisation cellulaire et contribue au maintien d’une peau normale et de muqueuses normales, au maintien d’une vision normale, au métabolisme normal du fer et au fonctionnement normal du système immunitaire.

Le melon est aussi source de vitamine B9 (29 % des VNR). Cette vitamine, appelée également folates, est particulièrement connue pour son rôle dans la croissance des tissus maternels durant la grossesse. Le melon contient également une quantité notable de vitamine C (10 % des VNR).

Quant à l’apport en minéraux, le melon est source de potassium (19 % des VNR), substance minérale qui contribue à une fonction musculaire normale. Enfin, le melon contient des polyphénols (substances à effet antioxydant) à hauteur de 109,59 mg/100 g.

A savoir : Parler de Melon "Mâle" ou "Femelle" pour apprécier la qualité ne repose sur aucun fondement.